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Le Blog d'Evitextiles
22 mars 2009

New York journal d'un cycle

DSCN3027


Il y a bien bien longtemps j'avais la chance de vivre auprès d'une boutique de disquaire. C'était avant les cd et l'ipod. Les disques étaient des vinyles avec des pochettes souvent élaborées et si on voulait "transporter la musique" on l'enregistrait sur des cassettes audio .... autre temps autres moeurs !!

La nuit je descendais, je fouinais, et souvent si je n'avais pas d'idée je choisissais les disques à leurs ramages ou me laissais interpeller par un mot, un dessin, une photo ... et la plupart du temps m'en trouvais bien...

Aujourd'hui lorsque j'ai 10 minutes à perdre en ville j'entre dans une librairie et laisse mes yeux courir au hasard sur les jaquettes jusqu'à ce qu'un volume retienne mon regard. Un coup d'oeil à la quatrième page de couverture et si le clin d'oeil se précise .... il repart avec moi, éventuel nouvelle amitié qui pourra se confirmer ou pas.

"New York journal d'un cycle" est ma dernière rencontre, immédiatement finalisée (d'autres plus anciennes attendent encore sur les piles d'amis futurs "à lire") et transformée en coup de foudre.

Il y a un texte court et extrêmement bien écrit, sensible, et aussi quelques photos. Il y a New York comme j'aimerais le vivre mais comme plus personne ne le vivra probablement jamais plus, il y a des sensations très bien décrites où je me reconnais (et d'autres que j'ai la chance de ne pas avoir vécues). Il y a à peine 130 pages et je ne les ai pas encore toutes lues mais je voulais d'ores et déjà partager mon plaisir.

Un extrait ? Un extrait:

Je préfère le tracé tortueux des rues de Paris au plan géométrique de Manhattan. Mais à Paris n'existe pas cette ouverture que la Seine et les quais ne peuvent pas procurer. Ce que j'attends d'une ville se résume à cela: la foule et les milliers de possibilités d'un lieu cosmopolite dont je n'exploiterai sans doute aucune; et un endroit où me promener l'après-midi pour interrompre ma journée de travail. Aucun endroit ne vaut un bord de mer le long duquel on peut faire du vélo. Peu importe qu'on entende sur la gauche le vacarme des voitures qui filent sur West Side Highway. Ce qui compte, c'est le vent, et l'odeur de la mer, et l'étendue grs-bleu qui bouge, avec ses milliers de points scintillant comme autant de diamants.... Catherine Cusset

A tout bientôt ...

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