Où il est question de poésie .....
Bonjour vous tous et toutes qui restez fidèle malgré mes infidélités ....
Je reviens à ce blog pour partager avec vous tous quelques photos, quelques poèmes .... à la fois pour une amie dans la peine et pour calmer mes envies d'ailleurs ....
Mon cheminement du matin est parti d'une réflexion sur le temps qui passe. Sur la nécessité de saisir chaque parcelle de bonheur quand elle est là. Il n'est pas nécessaire de penser à la mort à chaque instant de sa vie mais être conscient que chacun peu disparaître subitement nous aide peut-être à ne pas trop laisser filer le temps ....
Du coup j'ai commencé à relire Ronsart ....
Carpe DIEM
Quand vous serez bien vieille ....
.....
Vivez si m'en croyez, n'attendez à demain:
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie
Pierre de Ronsart (1598)
Bon ... c'est surtout ces deux derniers vers que l'on retient et que l'on cite pour s'encourager à profiter de la vie.
L'ensemble du poême - initialement - est surtout un argumentaire pour persuader une certaine Hélène de se laisser séduire et cueillir tant qu'elle est fraîche.
Puis ma réflexion m'a amenée à penser (j'ai pas mal l'esprit d'escalier .... j'avoue ...) à Mallarmé. Juste parce que j'aime Mallarmé et que ça faisait longtemps que je ne l'avais pas lu.
Au seul souci de voyager ...
Au seul souci de voyager
Outre une Inde splendide et trouble
- Ce salut soit le messager
Du temps, cap que ta poupe double
Comme sur quelque vergue bas
Plongeante avec la caravelle
Ecumait toujours en ébats
Un oiseau d'annonce nouvelle
Qui criait monotonement
Sans que la barre ne varie
Un inutile gisement
Nuit, désespoir et pierrerie
Par son chant reflété jusqu'au
Sourire du pâle Vasco
(Stéphane Mallarmé)
A ce stade j'ai envie de me lever et de prendre le premier avion pour Dehli, Bénarès, Cochin ou Pondichéry
Et même en pleine réflexion "temps présent" ...... ce n'est pas vraiment possible parce que la vie a ses contingences alors je rêve d'Inde avec Kabir et Le Tisserand de Bénarès
Une bulle sur l'eau vive,
Voilà ta vie qui passe !
Elle brille un instant, puis s'efface
Comme un étoile à l'aube
Oh Kabir, reste donc en compagnie des Saints :
Ils t'imprègnent comme l'échoppe du marchand de parfum !
Même s'il ne t'en donne point,
Tu jouis de la fragrance qui partout se répand !
Qui connaît le secret de se tisserand ?
Il a tendu mille fils sur la trame du Karma.
De la Terre jusqu'au Ciel sur son métier il tisse,
Avec Soleil et Lune pour navette du Souffle.
Et il tisse toujours, quand aura-t-il fini
Le voile immaculé de l'Esprit ?
Fil fin ou fil grossier, bon ou mauvais karma,
Dit Kabir, il teisse avec amour l'Ultime Réalité !
J'espère que vous aimerez ce petit moment hors du temps - que j'espère apaisant pour chacun et chacune -
Profitez de vos amis, de vos amours, de vos enfants, de la vie ...
Soyez heureux